En route pour une nouvelle moi !!!

Forum mariage

vendredi 28 février 2014

Régime pré-opératoire : Le premier résultat

Voilà cela fait exactement 1 semaine et 1 jour que j'ai débuté le régime. Ce ne fut pas de tout repos. Entre diverses hypoglycémies et la fatigue qui commence à s'installer progressivement. Je commence un peu à perdre pied. Évidemment, ajouter à cela le stress de l'opération qui est maintenant dans 1 semaine et 4 jours, je ne dors pas beaucoup.

J'essaie quand même de garder le moral, parce que se plaindre ne sert à rien mais j'avoue être de plus en plus irritable et mon entourage (enfin, surtout mon compagnon) en fait les frais.

C'est pourtant pour la bonne cause car aujourd'hui, je peux vous avouer fièrement avoir déjà perdu 6 kg.





C'est pas mal je trouve même si par rapport à mon diabète le régime fut un peu trop draconien. Mercredi, j'ai fait une grosse hypoglycémie qui m'a obligée à consulter à la fois mon chirurgien et mon endocrinologue. Ils ont donc réadaptés mon régime alimentaire et réintroduit les féculents. Je suis ravie. Je n'ai plus cette sensation de crampe pendant mes repas ni de faim après avoir mangé. Parce que bizarrement, même en mangeant lentement (minimum 20 minutes par repas), j'ai toujours cette sensation de faim et de non satiété . En même temps, ça à toujours été le plus gros de mes soucis. Je ne suis jamais rassasié et de rien. Avec les féculents ça calme un peu le monstre même si parfois je rêve d'un repas un peu moins répétitif et plus consistant. Bon allez on en veut toujours, on y croit toujours, et on retourne à sa besogne.

lundi 24 février 2014

Régime pré-opératoire : Le parcours du combatant Partie 1



Voilà cela fait 4 jours que j'ai commencé le régime "yaourt" en vue de mon opération. Mon parcours du combatant, mon koh-lanta rien qu'à moi.

La journée, je suis pas mal occupée avec le travail donc je ne vois pas le temps passer et même si j'ai faim ça ne me perturbe pas trop. Par contre, quand arrive le moment du repas avec les collègues, l'odeur a de quoi vouloir se faire pendre le plus coriace des régimeur. Heureusement, à la maison mon compagnon fait le même régime que moi. Du coup, je n'ai aucune tentation. Et puis, lui il est content car il a quelques kilo à perdre.

D'ailleurs, figurez-vous que "oh miracle, j'ai perdu 4.7 kg" et mon compagnon 5 kg tout rond. Ça me fait plaisir et ça me motive pour l'opération même si je préfèrerais savoir de combien mon foie rétrécie. J'espère que ça marche, que je ne me trompe pas dans les aliments que je mange. J'avoue avoir déjà craqué deux fois (en 4 jours, c'est pas jolie-jolie) et j'espère que cela ne va pas avoir d'incidence sur le résultat. Il faut que je m'astreigne à être plus rigoureuse. C'est pour moi, pour ma santé et surtout pour que l'opération se passe bien.

Surtout qu'à y réfléchir, l'opération est dans 2 semaines pile poil (boum^^). Ça se rapproche à grand pas et ça me stress, de façon incommensurable. Je n'arrête pas de faire des cauchemars sur l'opération. Mardi dernier j'ai rêvé que le jour de l'opération on m'avait endormie mais que je ressentais tout et entendais tout ce qui se passer. C'était vraiment terrifiant et douloureux. Hier, j'étais dans une salle d'opération où six autres personnes devaient se faire opérer, on nous avait parquet comme des bêtes et en plus on était tous nu comme des vers. Je pense que c'est normal de flipper mais la boule au ventre qui ne vous quitte pas en permanence c'est vraiment pas l'idéal.

Une copine me rassure (heureusement, qu'elle est là <3) grâce à elle, je peux essayer de penser à autre chose et me rassurer.

Elle a raison, ça ne sert à rien de se faire peur. Tout va bien se passer. On y croit. On en veut. Tel Rambo dans la savane, je vaincrais.


mercredi 19 février 2014

Régime pré-opératoire : Le commencement

Voilà c'est le jour J.

Comme je vous en parlais dans l'article précédent, je dois faire un régime yaourt. Mon foie étant un peu trop gros pour mon chirurgien. Je dois lui faire faire un petit régime corsé. Il doit commencer demain. Donc, tel le condamné avant de recevoir l'injection létale, je me suis permise un dernier repas empli de toutes les choses que j'aime. Oui, je sais. Ce n'est pas très bien. Mais je ne pourrais plus jamais le faire. Je ne pourrais plus jamais faire une grosse bouffe entre ami à dégrafer les deux premiers boutons de mon jean. Je vais pendant le reste de ma vie faire attention à ce que je mange. Je sais que c'est pour mon bien. Je sais que je fais ça pour ma santé. La nourriture a été pour moi, une sorte d'amie. Elle m'apaisait quand j'allais mal. Elle était là quand j'allais bien. Car évidemment tout est raison pour manger. Parce que je ne le nie pas. J'ADORE CA ! Mais je m'aime encore plus et après ce dernier plaisir, je vais pouvoir attaquer strictement le régime suivant et cela pendant 19 jours.

Je dois donc suivre le programme suivant

PETIT DÉJEUNER
- Thé+Lait écrémé
- Laitage

DÉJEUNER
- Laitage
- Protéine : Viande blanche ou poisson maigre

COLLATION
- Laitage
- fuit

DINER
- Laitage
- Protéine : Viande blanche ou poisson maigre


Allez on y croit on ce motive !!! On va y arriver !!



lundi 17 février 2014

Parcours vers le minibypass


Le bypass comment ça se passe. Ne croyait pas que c'est une promenade de santé que l'on fait cela à la légère ou encore que c'est LA solution miracle à tous les problèmes de surpoids. Que nenni!! Rien que pour l'acceptation du dossier par vos médecins ET la sécu c'est le parcours du combattant. En plus, moi j'ai un peu commencé à l'envers. A l'origine, c'est mon gynéco qui m'a conseillé la chirurgie bariatrique. Il pensait qu'avec mon surpoids, mon déséquilibre du diabète et mon hirsutisme se serait une bonne idée. Alors j'ai d'abord commencé par me renseigner sur la chirurgie. Je suis tombé sur plusieurs blog qui relataient d'autres histoires de bypass mais personne avec la même pathologie que moi. Je suis alors tombée sur ce site : http://www.obesite-solution-chirurgie.com/ Un site complet qui m'a permise de trouver mon futur chirurgien : le Docteur P. Costil.Je me suis renseignée un peu partout sur le net pour connaitre des avis sur ce médecin. Je n'ai trouvé quasiment que de bons commentaires. Alors ni une ni deux, je me suis lancée. Après une brève entrevue, le chirurgien m'informa qu'il veut d'abord l'avis d'un endocrinologue.

Internet, étant toujours mon ami et Google mon Dieu, je retourne faire des recherches et je tombe sur ce site : http://www.docvadis.fr/sylvie-coudreau/index.html et fais la connaissance du Dr Coudreau. Une femme très gentille, très à l'écoute. Après une très looooongue entrevue et pleins d'analyses plus tard, elle me donne la lettre d'acceptation de la chirurgie sous condition que mon diabète se stabilise. Me voilà bonne pour une semaine d'hospitalisation au service diabéto. Entre temps, je revois le Dr Costil, qui me prescrit une fibroscopie, un rendez-vous psy, une échographie du foie ainsi qu'un rendez-vous nutritionniste. Tous faisant partis de son réseaux médicales. Et là tout s'enchaine, le rendez-vous psy qui se passe très bien même si cela était un peu bateau (réponses à un questionnaire oral), rendez-vous nutritionniste qui se passe aussi très bien, l'échographie du foie qui se trouve être un peu trop gros et enfin la fibroscopie (à faire ABSOLUMENT sous anesthésie générale sous peine de traumatisme atroce oO).

Dernier rendez-vous chez le chirurgien avec tous mes résultats et là, il me prescrit un régime yaourt 3 semaines avant l'intervention ( à cause de mon foie, un peu trop épais) et puis... on fixe enfin la date. Le 11 mars je me ferais donc opérer d'un mini bypass à la clinique du Trocadéro. La date en poche, je me fais hospitaliser une semaine au service diabéto et ressort 2 semaines plus tard avec une jolie pompe qui a la grande tâche de veiller sur mon diabète (ce qu'elle fait à merveille). Et me voilà donc à J-22 de mon opération et à J-3 de mon régime yaourt. En bref, une nouvelle aventure qui commence...

lundi 10 février 2014

Synopsis de moi même ou comment jouer ma relou égocentrique


 Au plus loin que je me souvienne, j'ai toujours été en surpoids. Rondelette enfant avec de bonnes petites joues, en surpoids puis en obésité. Bref, j'ai toujours été "grosse". J'ai entretenu, et j'entretiens encore, une relation étrange avec mon poids. Autant certains enfants avaient des amis imaginaires, moi j'avais "Mon gras". Je le détestais autant que je l'aimais. Il était à la fois source de réconfort et de mal-être. Mon ami et mon ennemi. Aujourd'hui encore il a une part énorme dans ma vie.

Bizarrement, pour moi, je ne suis pas en surpoids. J'ai une image de moi complètement différente que celle que me renvoie le miroir. Dans mon esprit, la personne que je croise dans les reflets n'est pas réellement moi. Dans ma tête, il n'y a aucun doute. Pas de gras qui dépasse, aucunes imperfections. Dans ma tête, je suis la jeune adulte qui a du pep's et qui s'assume. Mais bon, cela c'est dans ma tête. Car bien évidemment dans la réalité les tares s'accumulent. A la naissance, j'avoue que j'ai tiré le gros lot. Certains ont eu le droit au forfait talent-beauté-argent moi j'ai eu le droit au forfait diabète-OPK-hirsutisme avec bonus à la clé. Ce forfait m'a permis très tôt de me rendre compte de la cruauté de l'adolescence. J'étais déjà en surpoids, ce qui à 13 ans n'est pas facile à vivre, mais en plus de cela, j'ai eu le droit à la poussé hormonale du siècle.

Évidemment, le dernier élément de mon forfait était beaucoup plus visible que les deux autres. Là où mes copines commençaient à avoir de la poitrine et où mes copains commençaient à avoir du duvet à la moustache et au menton moi je faisais un combo. Douce joie, de se réveiller le matin avec ce léger duvet noir sur les joues, le menton, la lèvre supérieur, la poitrine, le ventre, le dos, les reins et tout le tintouin. Douce euphorie de s'entendre critiquer par sa mère d'avoir oser ce raser les jambes, parce que pour avoir autant de poil, il a fallu obligatoirement, s'être rasée. Douce vie de se rendre compte que mon développement de poitrine se faisait asymétriquement. Attention, je vous vois venir : "On a toutes un sein, plus petit que l'autre" mais dans mon cas c'est deux bonnets de différence. Eh oui, ce n'est plus la même chose.

Tout cela pour dire que l'adolescence commençait mal mais à l'époque j'évitais déjà les miroirs et avais une vision complètement faussée de moi même. Donc, tout ce qui fut dit précédemment, moi, je ne l'ai jamais remarqué. Vive les œillères !! Et donc n'a jamais perturbé mon quotidien. Malheureusement, les méandres de l'adolescence s'en sont mêlées et voilà que mon petit cœur commença à battre à la chamade pour un garçon. Oh je ne me faisais pas d'illusion, j'étais quand même quelques peu lucide à l'époque, je savais très bien que je ne lui plairais jamais. Cependant, l'adage dit :"L'espoir fait vivre" et mon imagination alimentée par des tonnes de livres Harlequin me permettait de vivre à travers mon imaginaire un amour idyllique. Un amour empli de déclaration passionnée, de coup de théâtre et d'happy end digne d'un Barbara Cartland.

Mais n'oublions pas une chose, nous sommes dans le monde réelle et dans les bonus de mon forfait naissance, il y avait évidemment "Malchanceux" écrit sur le premier carton.

C'est donc par un joyeux matin où l'absence d'un prof nous permettait de "glander" (à l'époque le terme était à la mode) en permanence que le drame arriva. Nous avons ouvert la porte de la permanence, j'étais en première ligne. Je balayais la salle des yeux pour repérer une table quand soudain mon regard se posa sur lui. Le Garçon qui faisait chavirer mon cœur. L'air de rien, je fais comme si je ne le vois pas, je continu à chercher une table et en trouve une juste à côté de la sienne. Coup de chance ! Pas tant que ça ! Au moment, où nous nous installons, je remarque des murmures, mon regard se pose sur la table voisine et là, je vois Le Garçon, me désigner du doigt en rigolant et en montrant le collier de barbe (un duvet noir mais très fin) que j'avais à l'époque. Sa voix s'élève et dans un toussotement des moins discret, je l'entends dire : "King Kong". Et voilà le surnom était lancé, j'en fut affublé pendant 3 ans, accompagné de tout un florilège qui reprenait tout mes défauts : "Femme à barbe"; "Elephantwoman"; j'en passe est des pires. Comment vous expliquez ce qui se passa en moi ce jour là. Je crois que ce jour là, j'ai réellement tester le terme "cœur brisé". J'ai ressenti cette crispation dans l'estomac et cette impression qu'un liquide piquant me traversait entièrement. Comme je n'avais jamais parler de mon intérêt pour Le Garçon à qui que se soit, j'ai gardé cette humiliation en moi. Là ou dorénavant j'allais cacher pas mal de mes désillusions. Cette histoire a eu une répercussion majeure sur la suite de ma vie. Car dès la fin de la journée, j'ai fait la première grande erreur de ma vie. Je me suis rasée le duvet du visage.

Depuis ce jour, ce fut une lutte sans fin contre ses poils disgracieux qui me faisaient ressembler à King Kong mais surtout à un mec, contre ce corps difforme que je ne supportait plus. C'est là, que mon univers devint paradoxal car d'un côté, je gardais toujours cette image de moi sans aucune imperfection et de l'autre, je luttais sans cesse contre ce corps que je subissais mais qui pour moi n'était pas le mien. J'ai attendu mes quinze ans pour essayer de m'occuper de moi, c'est ainsi que j'ai découvert qu'il me manquait un rein et surtout que j'étais atteinte d'une agénésie de l'arbre urinaire gauche et que c'était pour cela que j'avais un développement asymétrique de la poitrine. Ils m'ont diagnostiqué un diabète de type 2 et le syndrome des ovaires poli-kystique. S'en fut trop. Je n'ai pas du tout assumé ses diagnostiques et après avoir suivi un traitement pendant 1 an. J'ai tout lâché. J'ai tout lâché comme j'ai lâché mes nombreux régimes et comme j'ai lâché tout ce qui été trop compliqué pour moi. J'ai décidé de suivre l'eau. Voir où cela me mènerait sans jamais me prendre la tête sans jamais prendre de réelle décision.

A 22 ans, j'ai trouvé un travail et pendant la visite médical d'embauche on m'a re-diagnostiqué le diabète de type 2. J'avais tellement bien caché cette information à l'abri dans mon cerveau que j'avais quasiment "oublié" que l'on m'avait déjà diagnostiqué. Surtout que le diabète avait fait son petit bonhomme de chemin et j'étais dans une hyperglycémie proche du coma. J'ai donc décidé que cette fois je le traiterais. Et par la même occasion, je traiterais cet hirsutisme. Évidemment, ma volonté ne m'a pas suivi en permanence ce qui a engendrée un traitement épistolaire.

Et puis, j'ai rencontré quelqu'un. Après un parcours amoureux complètement chaotique avec des épisodes que j'espère un jour pouvoir aussi oublier, j'ai fini par trouver quelqu'un qui m'acceptait. Tel que j'étais. Et là, j'ai entrevue une nouvelle possibilité. La possibilité d'avoir une famille, de créer la vie. J'ai tout mis en œuvre pour que cela se fasse.

Cependant, n'oublions toujours pas que la carte "Malchance" était toujours en ma possession. Alors après divers essaie de régimes, de médicaments contre le diabète qui m'ont complètement détruit l'estomac, ceux qui m'endormaient et une quasi dépression, avec pour effet aucune amélioration de mon diabète, ni de mon hirsutisme, j'ai failli re-craquer. J'ai failli tout arrêter une nouvelle fois.

Alors quand les médecins m'ont présentés le bypass comme une opération qui pourrait à la fois atténuer mon problème de diabète,voir l'éradiquer complètement et celui des SOPK, j'ai dit d'accord. Parce que je veux avoir le choix. Avoir le choix d'avoir des enfants ou pas si j'en ai envie. Avoir le choix de pouvoir oui ou non manger tel ou tel aliments, sans la contrainte de me dire à combien ma glycémie va monter. Tellement de gens ne peuvent vraiment avoir la chance de ce choix. Je veux l'avoir. Je veux vaincre mes maladies. Je veux vivre normalement. Après un long parcours d'analyses, de bilan. Me voici en route pour une nouvelle vie. Une nouvelle moi. Ceci est mon parcours.